Johan Liebert serait-il le mal incarné ?
- Solène Labeau
- 20 janv. 2023
- 3 min de lecture
A peine entamée, l’année 2023 comblera plus d’un fan d’anime. Sur la liste des sorties tant attendues figurent le final de l’Attaque des Titans, la deuxième saison de Vinland saga, la saison 3 de Demon Slayer et bien plus encore…. Les spectateurs s’impatientent à l’idée de retrouver leurs héros préférés. Mais qu’en est-il des méchants ?

De nombreux youtubeurs tels que Chedli, Manga Trash et Watch Mojo ont réalisé des classements des pires méchants de l’histoire des animes. Pourtant bien défendus, ces classements sont souvent fondés sur des critères tels que le style de combat, la force physique et le degré de folie. Ainsi, les personnages qui y figurent sont dotés de facultés surnaturelles. Malheureusement, le charisme et l’intelligence sont souvent mis de côté. Dans le cas contraire, Johan Liebert figurerait certainement en tête de classement.
Tout d’abord, qui est Johan Liebert ? Grand, blond, brillant avec un sourire tendre. Le serial killer de l’anime Monster a tout du prince charmant. Listons les éléments qui font de lui le meilleur des antagonistes.
Une enfance tragique
Comme la plupart des méchants, Johan n’agit pas sans raison. Sa naissance est le fruit d’une expérimentation médicale nazie. Ses souvenirs d’enfance ne sont que tueries, maltraitance et lavages de cerveau. Une image du Kinderheim 511, l’orphelinat dans lequel a grandi Johan illustre à la perfection les vices mentales qu’il a subis. Il a conduit les enfants et les éducateurs à s’entretuer.

Contrairement à d’autres antagonistes qui ont des raisons philanthropiques de faire le mal, Johan ne devient pas un assassin dans le but de réparer les injustices dont il a été victime. Il s’oppose à Madara Uchiha (Naruto Shippuden) qui souhaite plonger l’humanité dans un profond sommeil dans le but d’éviter de nouvelles guerres. Et à Light Yagami (Death Note) qui use de son temps libre en exécutant des criminels pour « purifier » l’espèce humaine. Ce qui ne l’empêche pas de faire des victimes collatérales au passage.
Johan quant à lui se contente de décimer quiconque à eu le malheur de le rencontrer. Cela dans le but de supprimer toute trace de son existence. Il s’identifie d’ailleurs au « monstre sans nom », destiné à redevenir poussière après avoir causé de nombreux massacres.
Un brillant tacticien
Plusieurs chroniqueurs comparent les talents de stratèges de Johan à ceux de Shikamaru, Lelouch (Code Geass) ou même Light Yagami. En réalité, ils sont semblables à ceux de Griffith (Berserk). Tout comme ce dernier, Johan est capable de fomenter des plans sur plusieurs années. Il est ainsi parvenu à tuer méthodiquement l’entourage du plus grand milliardaire allemand (fictif) et à en devenir le bras droit. Sans aucun pouvoir politique ni statut social, il arrive toujours à ses fins.
Le plus grand manipulateur de tous les temps
Ce qu’il y a de plus étonnant chez ce personnage reste sa capacité à garder les apparences. En effet, personne ne se doute qu’il est un dangereux sociopathe. Sous ses airs parfaits, il inspire la confiance et c’est ainsi qu’il parvient à duper son entourage.

Toutes les personnes l’ayant rencontré pensent bien le connaitre alors qu’il n’en est rien. Il n’utilise aucun sortilège, il parvient simplement à comprendre le mode de pensée de son interlocuteur et en exploite les faiblesses. On rappelle la façon dont il a convaincu les époux Liebert à le faire passer pour leur fils biologique, servant de substitut à leur enfant perdu. Ou encore son rapprochement de Karl Neumann, fils du milliardaire Schuwald en prétendant l’aider à retrouver son père.
Johan est imprévisible et c’est ce qui le rend singulier. Personne ne comprend les raisons qui le poussent à se montrer aussi cruel. La souffrance d’autrui le laisse pourtant de marbre. Prenons par exemple l’incendie qu’il a provoqué dans la bibliothèque nationale, piégeant ainsi des centaines de personnes. Le spectacle l’a ennuyé. Nul n’a d’ailleurs compris son revirement de plan. Il a préféré renoncer à la fortune de Schuwald pour brûler vifs des centaines d’invités.
Johan Liebert est loin d’être un saint. Bien au contraire, il est le mal incarné. A côté de lui, le Joker peut passer pour un novice. Il a cependant de nombreux points communs avec le joyau de Berserk, Griffith. Leur compréhension de la nature humaine les rend uniques et donne un intérêt à une éventuelle comparaison des deux personnages.
Comments